Merci Géocédille, auteur.
3e Partie
« Votre sécurité, c'est notre métier. »
Au grand désappointement des Comités pour la promotion de la vertu, les stocks des blancs se révélèrent bien maigres.
« Votre sécurité, c'est notre métier. »
Au grand désappointement des Comités pour la promotion de la vertu, les stocks des blancs se révélèrent bien maigres.
La torture n'y faisait rien, nul n'avouait où il
cachaient les richesses pillées aux peuples racisés du monde.
Il fallut se rendre à l'évidence, les blancs n'avaient
pas grand-chose d'intéressant à piller et encore moins à manger.
On tenta de les obliger à retirer leur argent des
automates, mais une fois les distributeurs des zones autonomes vidés, personne
ne vint les réapprovisionner et cette méthode d'extorsion se tarit d'elle-même.
Les banques poussèrent de plus en plus à l'abandon de la monnaie papier et,
étant donné la peur généralisée de se faire kidnapper pour sa carte bancaire,
la population accepta que toutes les transaction légales devinssent virtuelles.
Aussi, contrairement à ce qui s'était passé à Seattle, aucun ravitaillement ne vint de l'extérieur. Alors les Comités résolurent d'aller se servir eux-mêmes. On organisa des razzias sur les zones urbaines voisines. Il n'était plus question de se limiter aux blancs. Quiconque était hors de la Zone Autonome devenait une proie potentielle.
Un semblant de commerce s'établit sur la base de la razzia. On ramenait à la Zone la nourriture, les voitures, l'essence et les femmes blanches et le butin étaient réparti entre membres des Comités. Ça n'allait pas toujours de soi. Dans la ZA de Villetaneuse, la répartition dégénéra en conflit et la Zone se fractionna en blocks hostiles entre eux.
Dans la plupart des Zones les partisans de la non-violence tentèrent de s'opposer à l'organisation de razzias.
Aussi, contrairement à ce qui s'était passé à Seattle, aucun ravitaillement ne vint de l'extérieur. Alors les Comités résolurent d'aller se servir eux-mêmes. On organisa des razzias sur les zones urbaines voisines. Il n'était plus question de se limiter aux blancs. Quiconque était hors de la Zone Autonome devenait une proie potentielle.
Un semblant de commerce s'établit sur la base de la razzia. On ramenait à la Zone la nourriture, les voitures, l'essence et les femmes blanches et le butin étaient réparti entre membres des Comités. Ça n'allait pas toujours de soi. Dans la ZA de Villetaneuse, la répartition dégénéra en conflit et la Zone se fractionna en blocks hostiles entre eux.
Dans la plupart des Zones les partisans de la non-violence tentèrent de s'opposer à l'organisation de razzias.
La réponse des partisans des razzias ne fut pas verbale.
Ceux qui ne parvinrent pas à s'en échapper furent réduits à l'esclavage, en
réparation de la traite négrière et du privilège blanc, que le fait d'être
féministe, homosexuel ou trans ne rachetait pas.
On les assigna à la production de nourriture, mais ils
s'avérèrent de fort médiocres cultivateurs et des travailleurs sans grande
endurance. Leurs diplômes de sociologie intersectionnelle ne les ayant guère
préparé à reconnaitre les plantes, déterminer la période des semis et les
techniques de germination.
On les relégua à l'élevage des lapins ce qui ne
demande guère de compétences et bien que l'abattage et la préparation des
animaux leur répugnât, la faim eut rapidement raison de leurs convictions
véganes.
En Europe de l'Ouest, dans la plupart des Zones Autonomes, l'intersectionalisme céda rapidement la place à la sharia. Les comités pour la promotion de la vertu gardèrent néanmoins leur nom. On y adjoint simplement les mots « et pour la répression du vice », mais pour faire court on disait les Mutt en référence aux Muttawa. On ignore ce qu'il advint des militants LGBT, mais on n'en entendit plus parler du jour au lendemain.
En Europe de l'Ouest, dans la plupart des Zones Autonomes, l'intersectionalisme céda rapidement la place à la sharia. Les comités pour la promotion de la vertu gardèrent néanmoins leur nom. On y adjoint simplement les mots « et pour la répression du vice », mais pour faire court on disait les Mutt en référence aux Muttawa. On ignore ce qu'il advint des militants LGBT, mais on n'en entendit plus parler du jour au lendemain.
La Suisse elle-même n'offrait plus l'immunité qu'elle
avait su préserver lors des guerres mondiales.
Le forum de Davos fut déménagé dans un complexe
sous-marin tenu secret au large du Danemark.
Entourés de vie sous-marine plutôt
que de manifestants les Grands savouraient le déroulement presque parfait de
leurs plans ainsi que d'exquises espèces marines dont la pêche était depuis
longtemps prohibée au commun des mortels.
Aux USA, les plus riches emménagèrent dans les Safety Compound de la Compagnie Stella, des lotissement de haute sécurité entièrement conçus et gérés par la compagnie.
L'électricité y était produite localement, la sécurité assurée par des systèmes de surveillance automatiques et des tourelles robotisées.
Chaque maison individuelle était équipée d'un mur de
puissance ou powerwall rechargé par les ardoises solaires du toit et capable de
faire face à tous les besoins domestiques des habitants tout en rechargeant
deux voitures électriques de la marque.
Cette technologie était complètement
furtive si bien qu'ils menaient une vie entièrement semblable à celle qu'ils
avaient connu hors des Safety Compouds.
Malheureusement Stella n'avait rien prévu pour la production de nourriture car nul n'avait envisagé une crise s'étalant sur plus de quelques mois.
Quand les stocks prévus pour 6 mois furent épuisés, les
habitants des lotissements de haute sécurité ne furent pas épargnés par la
faim. Stella tenta de les ravitailler par drones mais les problèmes
d'approvisionnement ne se limitaient pas à la nourriture.
La faillite des sous-traitants de Tesla et la difficulté
d'assurer l'approvisionnement en matières premières rendit la maintenance de
plus en plus erratique. La surveillance automatique des lotissement ne
fonctionnait que de façon épisodique sans que les habitants ne s'en rendent
réellement compte.
Aussi, Stella dissimula les difficultés plutôt que d'en
avertir ses clients. Un à un les lotissement furent pillés quand les systèmes
de sécurité défaillirent.
Stella évacua ses derniers Safety Compounds pour des
camps entourés de barbelés et miradors en Patagonie avec l'accord du
gouvernement de Renaissance Nationale Socialiste Chilien en échange de
colossaux transferts de technologie.
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