1) nous avons, un survol par drones inconnus de nos centrales nucléaire !
lire ici
Entourées en rouge, les centrales survolées le 19 octobre
source : ce que l'on sait sur ces drones (rien)
je note donc qu'en France, pays aux 56 centrales, on fait ce qu'on veut à 20 mètres d'altitude !!! n'importe quoi !
2) une dérèglementation de EDF/GDF qui arrive tout de suite après l'"accident malheureux" de Christophe de Margerie. on n'a pas de chance !
documents offerts par "Steph", merci à lui !
Le nouveau
ministre de l’économie, Emmanuel Macron, qui
s’est institué « briseur en chef des tabous» au
gouvernement, vient d’ouvrir le chapitre. « La France a
l’intention de céder cinq à dix milliards d’euros
d’actifs dans les dix-huit mois », a-t-il annoncé cette
semaine. Quatre milliards d’euros sont déjà inscrits
dans le projet de la loi de finance 2015, pour désendetter
les finances publiques.
Le petit jeu
des futures privatisations a commencé.
Les mêmes
noms reviennent, car dans ce domaine, il a déjà
beaucoup été fait : la liste des entreprises où l’État est
encore actionnaire s’est réduite comme peau de chagrin
depuis vingt ans. On parle donc à nouveau de la
cession de quelques pour-cent supplémentaires
dans Orange,
GDF-Suez, EDF, Renault... Manifestement,
ces ventes possibles ne sont pas à la
hauteur ni
des besoins financiers de l’État, ni de sa volonté de
marquer son grand tournant libéral, afin de donner
tous les gages voulus à l’Europe. Très discrètement,
le 17 octobre, Emmanuel Macron a dévoilé ses
intentions sur le nouveau programme à venir. Ce
n’est ni Renault ou EDF qu’il vise, mais les
entreprises de réseau comme RTE, l’entreprise chargée du
transport de l’électricité dans le pays, et peut-être
GRTgaz, le gestionnaire de transport de gaz.
« Nous avons
des infrastructures existantes dans le pays dans
plusieurs entreprises publiques de réseau.
Notre volonté, c'est de les ouvrir » .
Bâtis par
l’action publique depuis des décennies, parfois à
coups d’expropriations payées des queues de radis,
ces réseaux sont l’épine dorsale de toute la distribution
d’énergie en France. Ils sont un élément indispensable
pour tout le pays, assurant à la fois sa sécurité
et l’égalité des territoires. Ces entreprises constituent
un monopole physique de fait. En quoi est-il
légitime de renoncer au contrôle public pour les mettre dans
les mains du privé ? C’est un
vieux projet de la Commission de régulation de
l’énergie, farouche adepte de la libéralisation, de mettre à bas
toute l’intégration verticale du système énergétique
français, au nom de la concurrence libre.
Ces actifs,
il est vrai, intéressent les financiers. Passages
obligés pour toute distribution de l’électricité et de gaz,
quel que soit le fournisseur, ces entreprises de réseaux
touchent un droit sur chaque livraison. C’est une
rente assurée et sans risque, prise sur le domaine
public et les consommateurs, comme peuvent l’être les
autoroutes, les aéroports, etc. Tous les actifs qui, comme
par hasard, sont en tête de liste des sociétés à privatiser
dans les programmes de la Troïka. Il faut
bien des
garanties pour le capital.
Il y a
longtemps que les capitaux privés lorgnent sur ces
poules aux œufs d’or. Tant de richesses
accumulées
ne sauraient rester dormantes. GDF-Suez et EDF, leur
société mère, en ont déjà abondamment profité sans
que les administrateurs de l’État qui siègent à
leur conseil n'y trouvent à redire. RTE, filiale
d’EDF, a plusieurs fois assuré les résultats de sa maison
mère. Cela a permis de cacher les aventures ruineuses à
l’étranger (10 milliards d'euros de pertes en Amérique
du Sud, 1,5 milliard en Italie, plus de 2 milliards
aux États-Unis) et de verser les dividendes attendus par
l’État.
La montée en
puissance des énergies renouvelables, qui
n’obéissent plus du tout aux mêmes schémas
centralisés
de distribution électrique, impose de réorganiser
et de rebâtir les systèmes de transport
pour
permettre l’intégration de ces productions décentralisées.
De même, les interconnexions
électriques
aux frontières, qui devaient voir le jour pour
construire le grand marché unique de l’Europe de l’énergie,
n'en sont toujours qu’aux balbutiements.
Des moyens,
pourtant, ont été libérés. Afin d’éviter « toute
subvention cachée » au sein des entreprises publiques et
de permettre l’arrivée d’une concurrence, les comptes
de toutes les activités ont été séparés. Désormais,
les consommateurs paient sur chaque facture une
taxe pour la consommation d’énergie et l’entretien
des réseaux de transport. Une taxe qui augmente
régulièrement d’ailleurs. Si tout se passe comme le
souhaite le gouvernement, elle est appelée à prendre
l’ascenseur au cours des prochaines années.
Car c’est le
montage qui nous est promis. Défendre aujourd’hui
l’idée que les capitaux privés vont
participer
au développement des réseaux relève de la croyance,
de l’acte de foi. Il y a longtemps que
l’ouverture
au privé ne permet plus d’apporter des capitaux aux
entreprises. Les entreprises cotées qui
font des
augmentations de capital se comptent sur les doigts
des deux mains chaque année. La Bourse
n’est plus
là pour financer l’économie, pour apporter des capitaux
aux entreprises, mais pour percevoir des dividendes.
C’est en
s’appuyant sur la dette que les acteurs privés développent
désormais les projets. L’ouverture des entreprises
de réseaux au privé ne devrait pas différer de ce
schéma. La vente d’une partie du capital va rapporter
quelque argent à l’État, et encore, de façon indirecte
puisqu’elles sont filiales d’EDF ou de GDF- Suez.
En contrepartie, ces nouveaux
investisseurs vont
demander une gestion « plus dynamique » de
ces
sociétés. En d’autres termes, qu’elles s’endettent fortement
soit directement, soit par l’intermédiaire de partenariats
public-privé – une formule très appréciée au
gouvernement – pour la construction de certains bouts de
réseaux. Pourquoi hésiter ? Le système est sûr et
garanti : à la fin, le consommateur paie.
Le
gouvernement semble prêt à perpétuer ce bradage de l’intérêt
général, sans le moindre état d’âme,
au mépris de
toutes les expériences passées. Les entreprises
de réseau ne sont pas des entreprises
comme les
autres. Toutes les privatisations de ce type de sociétés
ont abouti aux mêmes échecs : soit les sociétés
privées vivent d’une rente indue, soit les investissements
nécessaires ne sont pas faits, obligeant l’État à
intervenir, comme dans le cas des chemins de fer
britanniques. Pourquoi en serait-il autrement cette fois ? source