Un peu de Marxisme, je sais que vous aimez ça ! ;)
Parallèlement à la spécification sociale et
politique des classes dans le cadre du mode de production capitaliste,
la notion de peuple reste pourtant utilisée par Marx pour penser des
réalités nationales diverses, irréductibles, où se spécifient
singulièrement les rapports de classes. Sur ce point encore, on attribue
souvent à Marx une sous-estimation profonde de la question des
nationalités et des différences nationales, en vue de penser un
prolétariat d’emblée mondialisé, formé d’ouvriers qui « n’ont pas de
patrie » comme le proclame le Manifeste du parti communiste
en 1848, à la veille du « printemps des peuples » et alors que
s’éveillent les consciences nationales. Là encore, l’analyse marxienne
est bien plus complexe qu’on ne le dit habituellement.
Marx et Engels, reconnaissent,
dès cette époque, cette dimension nationale, constitutive de la
construction de mouvements ouvriers distincts, fonction d’un degré de
développement économique et social donné, fonction également d’un niveau
de culture politique déterminé : « bien qu’elle ne soit pas, quant au
fond, une lutte nationale, la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie
en revêt cependant d’abord la forme. Le prolétariat de chaque pays
doit, bien entendu, en finir avant tout avec sa propre bourgeoisie ».
Otto Bauer, marxiste. Sa pensée sur la nation :
Pour l'individualiste, l'homme est un atome et les atomes ne lui
semblent réunis que de l'extérieur, par les lois.
Pour nous, en
revanche, l'homme n'est pas un atome, mais le produit de la société ;
Robinson lui-même, menant en solidaire sur son île sa lutte pour
l'existence, n'en est capable que parce qu'il possède, en tant
qu'héritier de ces ancêtres et produit de son éducation, les capacités
que la société a développé et que Marx appelle les « forces sociales ».
Ainsi, la nation ne représente pas, pour nous, un certain nombre
d'individus liés entre eux d'une manière extrinsèque quelconque : mais
elle existe plutôt dans chaque individu en tant qu'élément de son
individualité propre, en tant que sa nationalité. Le trait marquant du
caractère national ne se manifeste qu'en tant que trait de caractère
d'individus créé par la société : il est le produit de qualités hérités
et de biens culturels transmis, produits par les ancêtres de chaque
compatriote dans une interaction constante avec les autres concitoyens,
il est lui-même un produit social. Les individus appartenant à une
nation sont donc unis du fait qu'ils sont tous le produit des mêmes
forces agissantes, de la même société ; que dans les qualités
individuelles leur sont légués les effets sélectifs de la lutte pour
l'existence d'hommes vivant ensembles ; que leur caractère individuel a
été formé par la même culture, qui s'est constituée dans la lutte pour
l'existence de la même communauté d'hommes.
Pour cette raison, et non
par un statut extérieur, la nation est un phénomène social.
La nation
n'est pas une somme d'individus : chaque individu est au contraire le
produit de la nation. Qu'ils soient tous le produit de la même société
fait d'eux une communauté. Les particularités qui ne se manifestent que
comme signes caractéristiques de l'individu sont le produit de la
société et, en vérité, chez tous les membres d'une nation, le produit
d'une seule et même société est ce qui unifie les individus en une
nation. Ainsi, la nation ne doit pas son existence à des statuts
externes, mais préexiste – logiquement et non historiquement – à tout
statut. [...]
l’idée de nation s’arrête sur la capacité d’uniformisation du marché
mondial d’un côté, qui entre en contradiction, de l’autre côté, avec le
maintien voire le renforcement des spécificités nationales.
« penser international, agir national ».
La mondialisation provoque
l'immigration et la segmentation culturelle à l'intérieur des
États-nations et menace la composition relativement homogène de la
population et donc la base prépolitique de l'intégration des citoyens. Un État perd sa capacité d'action et sa substance démocratique à cause de ses interdépendances de l'économie et de la société mondaine.
une source (2)
« penser international, agir national ».
Il faut rendre à César, etc... Oui, Marx appelait à l'internationalisation des luttes du prolétariat (et non des nations) parce que le Kapital devenait international. En toute logique de la lutte des classes.
Pour autant les différences entre nations n'étaient pas gommées. Des idiomes différents aux niveaux inégaux de développement entre les peuples. Marx, face à l'avidité anglaise de colonisation a du faire des différences dans les temps nécessaires à chacun pour "l'avènement de la Révolution".
Pas facile !
La nation était pour les marxistes des unités de peuples liées entre elles dans leur soif de libération du joug des exploiteurs, sans être solubles les unes dans les autres. Leurs identités étaient des forces révolutionnaires et non des forces "conservatrices".
Dire que Marx aurait été pro-migration est un abus, d'autant plus aisé que plus personne ne lit Marx totalement diabolisé.
Marx aurait certainement déclaré que les migrants étaient le lumpen prolétariat à la solde du grand Kapital pour faciliter à la bourgeoisie la pression vers le bas des salaires.
....des "Jaunes". Des traitres à "la classe ouvrière". Les migrants sont des remparts à la Révolution. Voilà très certainement ce qu'aurait dit Marx.
Non et mille fois non, les SJW, l'Aquarius, les "associations" de "bénévoles" ne sont ni de près, ni de loin "marxistes".
Ce sont les enfants de la pub, de Netflix et de Ségala.
Les enfants de "ces gars là". Ceux qui votent les lois "anti-fake news", qui nous font les poches.
Ils font nos poches pour donner aux autres et aux leurs.
Détruire la Nation, c'est détruire la Révolution. (Sic : Wendy-Marx)
![]() |
j'plaisante ! |
Voici trois aspects sous lesquels l'État-nation est privé de sa puissance:
-Tout
d'abord la perte d'autonomie signifie qu'aucun État isolé ne peut plus
protéger ses citoyens contre les effets externes, que produisent de
décisions d'autres acteurs, ou contre les réactions en chaine suscités
par des processus trouvant leurs origines à l'extérieur de ses
frontières.
-Dans
un deuxième temps, la légitimité démocratique est remise en cause au
moment ou les personnes qui participent aux décisions démocratiques ne
font pas partie de ceux qui en subissent des conséquences.
-Finalement on assiste à une réduction de la capacité d'intervention de l'État national, jusqu'ici mise à profit pour mener une politique sociale d'où l'État tenait sa légitimité.
Or la capacité d'action d'un État se voit diminuer suite au fait qu'il
ne possède plus une base économique fiable, c'est-à-dire un capital et
une organisation. source
;)
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Audio au sujet de la pensée de Nation chez Marx. source Ecouter la partie 2 en priorité.
je vomis marx mais je essayer de le lire… Je suis triste à cause de toi, Wendy !
RépondreSupprimerMarx n’est pas ce que l’on a fait. Loin de là.
SupprimerTu es triste à cause moi ?
Je ne téléphone à personne que je connaisse sur le net sauf à Orthodarma.
Ce blog n’a jamais été pour moi un club de rencontre.
Pourquoi je ne te téléphone plus ?
Parce que je n’aime pas retrouver mes conversations privées sur internet.
J’essaye d’oublier mais j’ai vécu ça comme une trahison....
Je t’embrasse...le temps guérit tout...
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Supprimer"L'internationale sera le genre humain" ! Cette merd c'est de qui ?
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RépondreSupprimerIl n'y a pas plus de citoyens du monde qu'il n'y avait jadis de dictature du prolétariat.
RépondreSupprimerIl n'y a jamais eu de dictature que celle des dictateurs et le gouvernement mondial est un totalitarisme global pour une bonne et simple raison : On ne peut manifester que localement.
Quand les Grecs font des émeutes devant le parlement grec, à Bruxelles, Junker s'en fout.