Publié par l'AIPRI :
Plus de 6700 km2 de territoire ont été
consumés par le feu en Californie au cours de cette année 2018.
Mais le
tragique incendie récent, encore actif, qui a détruit plus de 1100 km2 de
forêts et presque 10000 résidences et 3000 bâtiments et dont
les denses fumées toxiques ont envahi les métropoles de la région et saturé leurs hôpitaux, attise la préoccupation plus que
ses prédécesseurs, pourtant hélas eux aussi marqués de radiotoxicité artificielle, pour avoir démarré par un feu de broussaille dans l’enclos
semi-désertique du site atomique aujourd’hui démis de Santa Susana.
Justement là où en 1959 est survenu
sans que la population n’en soit le moins démocratiquement du monde alertée le
premier accident de fusion de l’histoire avec de conséquentes émanations dans
l’atmosphère entre autres de gaz nobles, de césium, de strontium et de
plutonium en quantités controversées.
Mis en service en 1957,
il s’agissait d’un « petit » réacteur au sodium sans enceinte de
confinement qui avait subi au total un taux combustion thermique de 2409 MW/j. (Voir
le court mais précieux Weight of Fission Products. Chapitre IV-C-8).
Ceci
implique que, jusqu’au jour de
l’accident, le combustible à 30% fondu avait fissionné entre 2,5 et 2,8 kg de
matière et en avait activé autour de 1 kg. D’une bouillonnante radioactivité
d’au moins 64 millions de Curie, ce combustible détenait aussi pour ne citer
que 4 radioéléments, 663 mille Curie de Xe133, 308 mille Curie d'I131,
deux gaz dont 30% de l’activité a très bien pu fuir à l’époque, 7520 Curie de
Cs137 et 5720 Curie de Sr90.
Il présentait également,
selon les paramètres de l’ICRP, un potentiel radiotoxique par inhalation de 422
millions de doses létales aigües. (Soulignons bien le mot potentiel qui
justifie amplement qu’on évite d’informer son monde des bienfaits de l’hormésis.)
Si le feu semble avoir épargné les
bâtiments du site, il n’est cependant pas à douter un instant que la biomasse
environnante entre autre marquée par les retombées de Santa Susana ait ipso facto remis en circulation une partie
des radionucléides à la gloire des poumons.
D’entières bibliothèques savantes
sont consacrées à cet incandescent sujet qui en haut lieu inquiète en sourdine
à mesure que les relevés radiologiques publics montent. Affirmer le contraire n’est que
suicidaire propagande d’imbéciles qui rédigent leur testament sans le
savoir.
Mais cette légitime
préoccupation radiologique pour Santa Susana n’est hélas pas tout.
De Plus :
A Paradise, le Feather River Hospital avec son service de radiologie a aussi été entièrement dévoré par les
flammes.
Le milieu médical « socialement
engagé » et aux justes aguets des contaminations électro-nucléaires est toutefois
resté étonnamment muet face à cet inquiétant brasier qui n’a nulle part éveillé
ni soupçons méthodiques, ni pressants appels de précaution. On ignore pourtant
si les confections de « radio-pharmaceutiques » injectables, les
imposantes sources radioactives scellées des appareils ainsi que les
incontournables poubelles aux rebuts radio-contaminés (seringues, ampoules,
cathéters, etc.) de cette « médecine » nucléaire ont été tôt évacués avec diligence.
Ou au contraire si dans
la fuite hâtive, par négligence, tout ou partie de l’inventaire radiotoxique a
été abandonné sur place à la merci de l’incendie.
Comme on ignore tout
également de l’intégrité des sources radioactives, désormais orphelines, des
appareils de radiographie dentaire des nombreux cabinets privés réduits en cendre dans
les districts en flamme.
Quant aux usuels et innombrables détecteurs de fumée à
l’Américium ou au Radium des édifices et des
demeures, sans avoir besoin d’attendre de clarifications officielles, il ne
reste probablement plus qu’à en sommer les miasmes levés dans les airs dans la
rage des feux.
....c'est pas trop grave, la courbe descend...
encore une source : "gestion des sols, incendies et agriculture".
La Qualité de l'air :
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