"Selon le Spiegel du 03 janvier 2015, Angela Merkel serait prête à laisser la Grèce sortir de la zone euro si le parti d'extrême-gauche Syriza l'emporte aux élections du 22 janvier"
Attendez, attendez. Vous pouvez me rappeler où on en est avec cette histoire grecque, exactement?
Après bien des péripéties, L'Union Européenne, le FMI et la Banque Centrale Européenne (appelés désormais la Troïka) ont pris à leur charge la quasi-totalité de la dette grecque, en la restructurant - c'est à dire en rallongeant l'échéance de paiement, en donnant des facilités (intérêts réduits, etc). Depuis, l'Europe et le FMI octroient à intervalles de temps réguliers de nouveaux prêts à la Grèce, qui sont déposés sur un compte spécial,etl'essentiel de cet argent leur revient sous forme de remboursement de la dette grecquelorsque celle-ci arrive à échéance.
-------- Je vous expliquais en avril que la crise de la zone euro n'est pas un accident, mais un mécanisme consubstantiel à la construction européenne.
On y trouvait le passage suivant:
"La prochaine étape du processus sera peut-être de voir un gouvernement national extrémiste arriver au pouvoir sur un programme anti-européen, pour se casser les dents et constater qu'il n'a d'autre choix que d'avaler sa chique et de faire ce qu'on lui dit, comme l'ont fait tant d'autres avant lui."
Ce sont des Athéniens, après tout, qui déclaraient il y a quelques millénaires que " la justice n'entre en ligne de compte dans le raisonnement des hommes que si les forces sont égales de part et d'autre ; dans le cas contraire, les forts exercent leur pouvoir et les faibles doivent leur céder".