Israël: amende pour ne pas avoir circoncis son fils
«Je n'ai pas le droit de mutiler son organe. Le tribunal n'a pas le droit de me forcer à le faire" dit la mère.
Une femme de la ville israélienne de Netanya a
été condamnée lundi à payer 500 shekels (100 euros) par jour aussi
longtemps que son fils ne sera pas circoncis.
Le tribunal rabbinique local a initialement émis l'amende en octobre,
après que le mari de la femme s'est plaint de l'affaire aux juges, lors
d'une procédure de divorce actuellement en cours entre les deux époux.
Le tribunal de district a confirmé sa décision lundi.
"La circoncision est une intervention chirurgicale normale qui est
effectuée sur chaque bébé garçon juif, alors quand l'un des parents
l'exige, l'autre parent ne peut pas retarder (la chirurgie, ndlr), sauf
s'il y a une contre-indication médicale", ont statué les juges.
En interview à la Chaîne 2 israélienne,
la mère - identifiée par son
prénom Elinor - a confié qu'elle a décidé de ne pas effectuer le rituel
juif connu sous le nom de "brit milah" après avoir lu sur le sujet.
«Je n'ai pas le droit de couper et de mutiler son organe. Et le
tribunal n'a pas le droit de me forcer à le faire», a-t-elle affirmé.
Selon le quotidien israélien Haaretz, la mère a reconnu que le père
de l'enfant a un rôle dans la décision, mais quand le couple a entamé
les procédures de divorce devant le tribunal rabbinique, il a
soudainement commencé à insister pour que leur fils soit circoncis.
Elinor veut porter l'affaire devant la Cour suprême et refuse de payer l'amende, qui est maintenant de 2750 shekels.
Shahar Ilan, directeur adjoint de Hiddush, une ONG israélienne qui
milite pour la liberté de culte, a déclaré qu'il était certain que le
procès allait susciter de l'intérêt à l'international.
En interview à i24news, M. Ilan a déclaré que
la décision finale qui
tranchera si la circoncision est ou non dans le meilleur intérêt de
l'enfant doit être retirée des mains des tribunaux rabbiniques.
Selon lui, ces tribunaux sont devenus une source d'oppression
religieuse. La question devrait plutôt être traitée comme une question
de principe par un groupe de juges de la Cour suprême.
Selon M. Ilan, 97% des parents juifs en Israël choisissent de faire
circoncire leurs fils, mais ce nombre chuterait probablement si cela
devenait une question de droit.
"Les gens en ont assez que l'establishment religieux leur dise comment
vivre. Contraindre les parents à effectuer le rituel va probablement
entraîner les parents à exiger que l'Etat laisse leur pantalons en
paix". source
et si tout le monde essayait la laïcité. un état laïc. chez soi on fait comme on veut, mais chez soi.
effectivement je suis intéressée de savoir si dans un état non laïc on est obligé de faire circoncire son fils. je dis bien "obligé", "tenu à", sauf à encourir des sanctions pénales.